Le rachat de clientèle est de plus en plus répandu en pharmacie en tant que stratégie professionnelle. C’est aussi par moment, la seule solution de sortie pour certains Pharmaciens, titulaires d’officines de « petite taille » ne trouvant pas de repreneurs.

Cette opération permet de faire de la croissance organique et pour un vendeur de mieux préparer sa sortie, comme nous le raconte Patrice Riberry du Cabinet Riberry Conseil.

« Voici une affaire rondement menée ! Titulaire d’une officine de 900 000€ de chiffre d’affaires dans une ville de Bourgogne Franche Comté, Mme H. décide d’arrêter son activité qu’elle exerçait depuis 1958. Son bail arrivant à échéance 6 mois plus tard, son souhait a été de céder sa clientèle.

L’un des confrères (M. C.), le plus proche de sa pharmacie, n’envisageait pas de se lancer dans quelque projet que ce soit, ayant eu à « amortir » 12 mois plus tôt le transfert d’un troisième confrère. Transfert qui avait impacté à la baisse son activité. M. C. songeait à partir à la retraite dans 5 ans. Néanmoins, rapidement M. C. comprit que dans quelques années, lorsqu’il partirait, ses potentiels acheteurs verraient d’un meilleur œil sa pharmacie « seule » dans son quartier plutôt que deux pharmacies, dont l’une aurait été reprise par un nouvel arrivant motivé.
Après des démarches réglementaires avec notre Cabinet, notamment auprès de l’ARS : en application de l’article L.5125-5-1 du Code de la santé publique (ordonnance du 3 janvier 2019 relative à l’adaptation des conditions de création, de transfert et regroupement des officines), le dossier aboutit. En plus de l’indemnisation de la clientèle, le stock a été repris.
Les choses sont ensuite allées plus vite que prévu. 18 mois plus tard, et non pas 5 ans après, M. C. nous recontacte pour nous indiquer qu’il souhaitait vendre son officine. La clientèle rachetée 18 mois auparavant n’a pas été récupérée en totalité, mais son investissement est déjà amorti. De plus, il laisse à son successeur un potentiel de progression. »